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Les bibliothèques de la région de Condrieu

( Une bibliothèque secrète en Syrie)

Delphine MINOUI
passeurs de livres
Durant 4 années terribles, de 2012 à 2016, Daraya, ville rebelle a été presque anéantie, ses habitants ont vécu l'enfer : bombardements, gaz chimiques, explosifs, destruction massive des habitations, maisons éventrées, habitants pourchassés, torturés, massacrés,: femmes, enfants... Face à cette barbarie ininterrompue, une quarantaine de jeunes insoumis, révolutionnaires, déterrent et sauvent des milliers de livres ensevelis sous les cendres et gravats., ils découvrent des romans, des livres scientifiques, politiques, théologiques, etc Ahmad est l'un des cofondateurs de cette bibliothèque secrète, il est très intelligent, organisé et parvient avec ses amis, à bricoler des étagères, dénicher des canapés et avec un éclairage de fortune, la bibliothèque est installée. Les fondateurs, comme les lecteurs sont en danger perpétuel, à tout moment ils risquent leur vie sous les continuelles explosions; tirs. 
La journaliste, Delphine Minoui est grand reporter et est en contact avec Ahmad, leur dialogue est extraordinaire. 
Ce récit est poignant, nous touche en plein coeur, sa lecture fait couler les larmes et nous ne pouvons que garder le silence dans un respect  total,  nous ressentons une profonde admiration pour tant de courage, de résistance, de bienveillance, d'acharnement pour maintenir la vie et la liberté, de la part de ces jeunes Syriens.Ahmad, Omar et les autres ont des mots très forts pour évoquer leurs sentiments :LIRE pour s'évader, LIRE pour se retrouver, LIRE pour exister", " la lecture, acte de LIBERTÉ, de RÉSISTANCE" ...Autres mots de Ahmad : "LES LIVRES NOUS ONT SAUVES, ILS SONT NOTRE MEILLEUR BOUCLIER CONTRE L'OBSCURANTISME... LES LIVRES, ARMES D'INSTRUC MASSIVE QUI FONT TREMBLER LES TYRANS".Hélas, certains de ces jeunes Syriens ont été tués, d'autres blessés gravement, la bibliothèque a été détruite par les tirs et explosions, certains de ces jeunes résistants ont réussi à reconstruire une vie ailleurs.

Anne Marie, janvier 2018 (bibliothèque de Condrieu)

Delphine Minoui qui a pris aussi des risques pour écrire ce récit, ajoute  : "Ecrire pour ne pas oublier, pour ne pas LES oublier.